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Psychothérapeute bruxelloise,
Anne Duvivier
était déjà l'auteur de
deux romans.
« Un amour de psy » s’inspire très librement, avec une fantaisie non exempte d'autodérision qui n'empêche pas la profondeur, de son expérience professionnelle.

Duvivier

Amour psy


UN AMOUR DE PSY

Roman, 2019
184 pages
ISBN : 978-2-8070-0188-6 (livre) –  978-2-8070-0189-3 (PDF) –  978-2-8070-0190-9 (ePub)
17,00 EUR

Tout psy qu’il est, Angelo est scié. Hannah, son épouse depuis trente ans, est tombée amoureuse d’une femme. Et si ce n’était que cela ! Sa mère l’enquiquine avec ses problèmes de plomberie, sa fille lui fourgue son gosse malade, ses patients le talonnent pour qu’il les aide à trouver un sens à leur vie…
Son métier serait-il une arnaque ? se demande-t-il, avant de glisser imperceptiblement hors des rails…
Le troisième roman d’une auteure qui, sous les dehors d’une fausse légèreté, aborde la difficulté de prendre en charge les problèmes psychologiques des autres, tout en conservant soi-même un semblant d’équilibre.




e-book
10,99 EUR




Extrait


Écumant de colère, Angelo regagne son cabinet. Il boxe un coussin, shoote dans un siège, cogne son poing contre le mur, bientôt la pièce est sens dessus dessous. Peu à peu, sa rage s’estompe, laissant la place au désespoir. Le cœur gros, il ramasse la veste qui traînait au sol, la porte à ses narines et, comme un petit enfant avec son doudou, la respire et la respire encore. Dieu qu’il aimerait être quelqu’un d’autre?! Pourquoi, putain, sa chienne de vie lui colle-t-elle tant à la peau?? Hannah, sa mère, Pascale, ses patients… Il n’en peut plus. Il voudrait que pour une fois on s’occupe de lui, qu’on l’aime. Qu’on le chérisse. Qu’on le dorlote. Il rêve de bras doux et chauds qui l’entoureraient, le berceraient. Il rêve de… Un grattement insistant sur la porte lui fait lever la tête.
– Monsieur Van Roy, vous êtes là??
Mon Dieu, Catherine Bastin?! Il l’avait complètement oubliée, celle-là?!
– J’arrive?! s’entend-il crier.
Comment va-t-il pouvoir écouter sa patiente sans éclater en sanglots tant sa propre vie prend l’eau?? Et dans un tel capharnaüm?? Il jette un œil atterré au spectacle.
– Monsieur Van Roy, je peux entrer??
– Non?!
Il a hurlé. Vite, remettre un semblant d’ordre avant de farfouiller dans le tiroir de son bureau, à la recherche d’une paire de bouchons. Il fera mine d’écouter sa patiente et elle n’y verra que du feu. Combien de fois, en sa présence, n’a-t-il pas eu le désagréable sentiment de lui servir de poubelle, tant elle le laissait peu intervenir?? se rassure-t-il en s’enfonçant les bouchons dans les oreilles. Pas très orthodoxe, mais tant pis. À situation d’urgence, solution drastique?! Pas certain, d’ailleurs, que Freud eût désapprouvé. Novateur comme posture thérapeutique. À creuser?! Il renonce à enfiler la veste et se borne à la humer encore une fois, on y va mec. Puis, paré, il se décide à ouvrir.




Ce qu'ils en ont dit

*

Quand un psy pète une durite

Angelo est un psy de cinquante-neuf ans à qui son épouse vient d’annoncer qu’elle est amoureuse d’une autre femme de trente-quatre ans. Magnanime, elle souhaite toujours vivre avec son mari moyennant quelques aménagements. Bien qu’ils soient dans un mariage libre, Angelo vit mal cette nouvelle, qui lui fait l’effet d’un séisme.
Devant Hannah, il a fait le type qui comprenait. Il a même été jusqu’à la serrer dans ses bras quand elle s’est mise à pleurnicher à l’idée du mal qu’elle lui causait, lui qui ne méritait pas ça, qui était si gentil. Comment rivaliser avec une femme ? Un mec, il pourrait lui casser la gueule, le convier à un duel, lui faire avaler ses burnes… mais une nana… Il n’a pas de nichons, lui ! Ni tout le reste… juste une malheureuse bite… et encore… une fois sur deux, mademoiselle fait sa difficile, elle renâcle au travail. Il chasse de son esprit les images libidineuses. Depuis hier, fantasmer sur des gouines en chaleur ne le fait plus bander. Du tout. Il est comme Lamartine devant son lac. Calme plat.
Entre les frasques de sa femme, sa mère dépressive et sa fille qui vient de se faire plaquer par son mari avec deux jeunes jumeaux sur les bras, il a de quoi péter les plombs, et c’est sans compter sur ses patients (des femmes, pour la majorité) qui passent leur temps à se plaindre dans leurs consultations (« Quelle comédie, ce métier ! Une bouffonnerie. Lui-même n’est pas fichu d’en trouver un, de sens, à sa putain de vie. Et il est supposé savoir ! Bordel, il est mal embarqué. »).
Face à ce trop-plein qu’il n’arrive pas à gérer, Angelo se met à accumuler les bourdes : il oublie ses patientes, les écoute à moitié, met des bouchons d’oreilles avec une casse-pieds, il se trompe dans ses rendez-vous, viole le secret professionnel et pour couronner le tout, il couche avec une patiente (et il aime ça !). Mais ce n’est pas tout ! Blessé dans sa virilité et agacé par toutes ces femmes autour de lui, il manque de délicatesse en les confrontant à leurs failles, puis s’enfonce encore plus pour se rattraper. Bref, il n’en rate pas une, à croire qu’il le fait parfois exprès !
Vous l’aurez compris, nous avons ici à lire un récit burlesque où notre héros accumule les aventures et les bévues. Il ne se prend pas au sérieux, est adepte de l’autodérision et a jeté aux orties la langue de bois (« Au moment où Angelo passe rue de la Régence, comme par enchantement une place de parking se libère. Normal, je suis cocu, se dit-il en actionnant son clignoteur. »)
Avec Un amour de psy, Anne Duvivier livre une histoire décalée et politiquement incorrecte d’un psy particulièrement naze qu’on aimerait ne jamais rencontrer en tant que professionnel de la santé. À prendre au second degré !

Séverine Radoux, Le Carnet et les Instants

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C'est décalé et on aime ça.

Un roman court qui se lit vite et agréablement. De l'humour dès la première page même s'il traite de sujets sérieux comme être quitté et le rapport conflictuel à une mère qui semble ne jamais vous avoir aimé mais pour laquelle vous devenez indéniablement son bâton de vieillesse.
Angelo et Hannah sont mariés depuis 30 longues et belles années. La vie d'Angelo est réglée comme du papier à musique, sa mère lui rend un peu la vie impossible, mais il aime Hannah, il est passionné par son métier tout va bien. Sauf que sa femme qui s'est déjà accordée beaucoup de liberté a décidé de vivre désormais au grand jour sa liaison avec sa… maîtresse. Lui le psy qui aide tout le monde à régler ses problèmes n'a rien vu venir, mais que va t'il devenir surtout ?
On s'identifie aisément à ce pauvre psy qui cumule les bourdes verbales et avec ses patients tant sa tête est ailleurs. Des réflexions pertinentes sur les relations humaines et le désamour. 
Sous des airs d'autodérision se cache un roman initiatique. Souvent, nous constatons que l'histoire a tendance à se répéter mais il faut garder à l'esprit qu'il n'est pas impossible de changer la fin. Arrêter d'aspirer à un monde parfait, qui en toute probabilité n'existe pas, n'est pas une preuve d'échec mais l'acceptation de soi et que la seule chose importante est l'amour que l'on donne et que l'on reçoit.
Des messages cachés dans les sourires que nous apportent ce roman.
C'est avec un regard amusé que j'ai fait cette lecture. Facile à lire et bien écrit.
Quand un psy a besoin d'une bonne thérapie ça donne des situations cocasses qui vous feront oublier votre quotidien et surtout relativiser.

happymandapassions.blogspot


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La vie de psy n’est pas forcément la panacée pour être heureux. Chez Angelo, rien ne va plus. Alors qu’il se croyait baigné dans un bonheur durable, il découvre que les certitudes sur lesquelles il avait bâti son présent s’émiettent. Hannah, son épouse depuis trois décennies, vient de s’amouracher d’une femme, sa fille lui fourgue un gosse malade, sa maman le harcèle avec des ennuis de plomberie et ses patients le taraudent afin que, miraculeusement, il les guérisse de troubles épars. Désemparé, il est amené à la conclusion qu’il ne possède pas de solution idoine et que la psychologie serait, peut-être, une vaste fumisterie. Anne Duvivier signe un roman à la fois drôle et caustique qui traite d’une profession ayant pignon sur rue et d’un homme en proie à un malaise grandissant. Comment gérer la vie des autres, alors qu’on s’englue dans des difficultés personnelles auxquelles on ne connaît pas de réponses ? Confusion des sentiments et élans incontrôlés, chaque jour adopte une tangente que le protagoniste ne soupçonnait pas. Bien sûr, parce qu’il s’agit d’un psy (docteur je-sais-tout) les situations en deviennent plus sarcastiques. Il s’agit d’un livre qui sort des sentiers battus et qui réserve quelques surprises.

Sam Mas, Bruxelles Culture.

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Avec son nouveau roman, le troisième, Anne Duvivier continue de s’installer dans le paysage des Lettres belges.
Paru aux Editions MEO dans le courant du mois de février 2019, « Un amour de psy » nous plonge au cœur d’une histoire pleine de délicatesse, d’émotions, de questionnements, et surtout de rebondissements.
Le récit reprend les thèmes de prédilection de l’auteure : la psychologie, qui ne lui est pas étrangère, Bruxelles, où elle installe chacun de ses romans et où elle vit, et la question des origines.
Dans « Un amour de psy« , vous découvrirez Angelo, la soixantaine, psychologue qui apprend un beau matin, qu’après trente ans de vie commune, son épouse le quitte pour … une femme !
Cette secousse est la première d’une série de bouleversements dans son existence.
A la lecture de ce livre, vous allez sourire, rire, être ému, et en définitive, passer un bon moment !

François Xavier Van Caulaert, Les plaisirs de Marc Page


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Anne DUVIVIER plonge ses personnages dans un imbroglio généalogique ou filiation génétique et filiation sentimentale s’emmêlent dans un joyeux méli-mélo.
Angelo est psychologue à Bruxelles, psy comme disent ses patientes, pour certaines plutôt ses clientes, il a une belle clientèle, surtout féminine, et mène une vie apparemment sans histoire particulière avec sa femme Hannah galeriste aux Sablons, le quartier des artistes de la capitale belges. Immergé au milieu d’une société presqu’exclusivement féminine, il n’est pas aussi serein qu’il pourrait le paraître.
 « Il vit, ou plutôt survit, au milieu des femmes, … Hannah, sa mère, Pascale, ses patientes – … – et, …, cette pétroleuse de Géraldine qui a pris ses quartiers. Pour ce qui est de Béa ; il refuse de la mettre dans le lot ».
Tout a fini par basculer quand sa femme lui annonce qu’elle veut se mettre en couple avec une autre femme, une artiste à l’esprit large comme elle. Hannah et Angelo ont toujours été assez libres dans leurs rapports et ne conçoivent pas le mariage comme une prison mais là le choc est brutal.
Suivant les conseils d’une patiente, il finit par céder aux avances d’une autre plus jeune, plus aguichante, plus entreprenante, avec laquelle il élabore une relation sous les yeux de sa fille qui voit sa mère et son père se séparer et partir dans des aventures aléatoires, la mère avec une autre femme, le père avec une femme beaucoup plus jeune que lui. Anne Duvivier pose ainsi le problème du couple non pas tellement pour montrer sa fragilité et son éventuelle éphémérité mais surtout pour évoquer les conséquences collatérales car un couple a souvent des enfants et quand il n’y a pas une maman et un papa tout devient plus compliqué.
Angelo a accepté d’épouser Hannah alors qu’elle était enceinte de Pascale, Pascale qui a désormais des enfants dont le papa est parti… et le problème ne s’arrête pas là, d’autres révélations risquent encore de bousculer la vie de ce couple en voie de dissolution avec enfant, petits-enfants, mère, amantes, amies et amis et quelques patientes bien intentionnées mais peut-être pas aussi innocentes qu’elles essaient de le paraître.
Avec ce roman, Anne Duvivier plonge en pleine actualité sur la maternité, la paternité et la procréation qui agite bien des institutions, des philosophes, des médecins et de très nombreux anonymes qui voudraient vivre autrement, même avec des enfants, et d’autres, aussi nombreux, qui ne comprennent pas cette frénésie à vouloir procréer hors du cadre traditionnel formé par la mère et le père. Elle ne dramatise jamais le sujet, elle le traite avec un certain humour et je la soupçonne d’avoir choisi un psy avec une certaine ironie, comme pour se moquer gentiment de ces femmes qui ne peuvent pas vivre sans leur gourou. Mais, même en le traitant avec une certaine dérision, le problème est bien posé et les réponses ne sont pas évidentes à formuler. Il faudrait commencer par soulever les tapis pour évacuer toute la poussière accumulée dessous depuis quelques générations au moins.

Denis Billamboz, Les Belles Phrases.



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Critiques dans Babelio

Quand les éditions M.E.O., maison d'édition belge, m'ont proposé un titre de leur catalogue, j'ai choisi celui-ci, pour la fraîcheur de sa couverture et mon intérêt personnel pour la psychanalyse… Cependant, il a été rapidement évident que, dans ce roman, le personnage d'Angélo n'est pas le genre d'homme que l'on souhaiterait avoir pour psy. Et il n'est pas tellement question de psychanalyse dans ce livre. Il faut dire qu'à bientôt soixante ans, la vie joue à Angélo un drôle de tour. Il vient d'apprendre que sa femme Hannah est tombée amoureuse d'une autre femme, Géraldine. Par ailleurs, sa mère lui téléphone sans arrêts pour des petits soucis à régler, et sa fille lui confie régulièrement ses jumeaux. Tout psychologue qu'il est, Angélo est en train de perdre littéralement la tête. le voilà qui couche avec une de ses patientes pour se venger de sa femme, et qu'il se mêle d'un peu trop près des histoires de ses clients. Où tout cela va-t-il mener ? Est-ce le début d'une nouvelle vie, ou les prémices du chaos ? Ce roman est définitivement à ne pas prendre au sérieux, au risque sinon d'être un poil choqué par les agissements de ce psy qui a remisé au placard tout déontologie. le ton est humoristique, la verve de l'auteure surprenante, et également rafraîchissante. le propos est parfois cru, sans ambiguïté, surtout quand il est question des relations sensuelles d'Angélo avec Béa, ancienne patiente et nouvelle amie, mais l'écriture d'Anne Duvivier cache en réalité une grande sensibilité et une grande affection pour ses personnages. En effet, au fil des pages de ce roman, le lecteur apprend à voir combien Angélo accorde de l'importance aux liens qu'il tisse avec les autres, surtout quand il se démène maladroitement pour le bien être de ses patients, et quand il s'inquiète pour sa mère vieillissante. Et on ressort finalement de cette histoire de famille, aux multiples embranchements et rebondissements, et de manière complètement inattendue, la larme à l'oeil.

Antigone CH

Angelo van Roy est un sexagénaire bien installé dans le train-train quotidien. « Un type dans la norme, un petit bourgeois avec des petites idées, qui rêve d'une petite vie tranquille ». Son monde ce sont les femmes : la sienne, sa mère_ veuve_, sa fille_ divorcée_ et ses patientes. En effet, il est psychologue, et ce sont des femmes qui fréquentent son cabinet. Quant au jeune homme, envoyé par sa mère, il le confie, dès la première séance, à une collègue…. Bref une petite vie sans histoires, si ce ne sont celles racontées par ses patientes…Jusqu'au jour où…. Son épouse, depuis 30 ans, lui annonce qu'elle est amoureuse…d'une femme… Alors tout s'écroule, notre homme est totalement perdu et remet TOUT en cause…
Un roman burlesque, idéal pour déconnecter, sans prise de tête. Des phrases courtes, des chapitres courts qui permettent une lecture facile.
Ceci dit, derrière cette facilité apparente, voilà les psychothérapeutes bien égratignés. « Aujourd'hui qui n'est pas bipolaire ? Tout le monde est bipolaire. (…) Lithium à vie. (….)Par ici la monnaie.» Plus loin encore : « Quelle arnaque ce métier ! » Comment un psychologue peut il apporter de l'aide à ses patients quand il fait face à une telle tornade… et surtout quand il met des bouchons d'oreilles pour ne pas entendre les problèmes de ses patientes… A prendre au second degré certes, mais quand même…. Ce livre ouvre aussi une réflexion sur l'usure du couple installé dans la routine, le besoin de changement enfoui dans chacun d'entre nous, la paternité…
Bref, un récit loufoque, mais pas que…. A éviter si vous êtes en pleine psychothérapie...

LeClos

La vie de psy n'est pas forcément la panacée pour être heureux. Chez Angelo, rien ne va plus. Alors qu'il se croyait baigné dans un bonheur durable, il découvre que les certitudes sur lesquelles il avait bâti son présent s'émiettent. Hannah, son épouse depuis trois décennies, vient de s'amouracher d'une femme, sa fille lui fourgue un gosse malade, sa maman le harcèle avec des ennuis de plomberie et ses patients le taraudent afin que, miraculeusement, il les guérisse de troubles épars. Désemparé, il est amené à la conclusion qu'il ne possède pas de solution idoine et que la psychologie serait, peut-être, une vaste fumisterie. Anne Duvivier signe un roman à la fois drôle et caustique qui traite d'une profession ayant pignon sur rue et d'un homme en proie à un malaise grandissant. Comment gérer la vie des autres, alors qu'on s'englue dans des difficultés personnelles auxquelles on ne connaît pas de réponses ? Confusion des sentiments et élans incontrôlés, chaque jour adopte une tangente que le protagoniste ne soupçonnait pas. Bien sûr, parce qu'il s'agit d'un psy (docteur je-sais-tout) les situations en deviennent plus sarcastiques. Il s'agit d'un livre qui sort des sentiers battus et qui réserve quelques surprises.

Nathalieproot

Un roman décalé et plein d'humour. Une lecture facile et agréable.
Même s'il ne fait que 182 pages rien ne manque pour passer un très bon moment de lecture.
Un roman avant tout pour sourire, il traite cependant des sujets sérieux, comme être quitté le rapport conflictuel à une mère et même l'homosexualité et les préjugés que nous pouvons en avoir.
Angelo et Hannah sont mariés depuis 30 belles années. La vie d'Angelo est à ses yeux parfaite et réglée comme du papier à musique. Alors même si sa mère a tendance à l'enquiquiner tout va bien il aime Hannah. Sauf que Hannah a décidé qu'il était temps de partir refaire sa vie avec ....... sa maitresse. Lui le psy qui resoud les problèmes de tout le monde n'a pas vu venir celui ci. Desemparé
On s'identifie facilement à ce pauvre psy qui ne pense qu'à ce problème de revirement de vie au point de laisser ses patients dans une confusion totale. Des réflexions pertinentes sur les relations humaines et le désamour.
Sous des airs d'autodérision se cache un roman iniatiaque. Souvent, nous constatons que l'histoire a tendance à se répéter mais il faut garder à l'esprit qu'il n'est pas impossible de changer la fin. Arrêter d'aspirer à un monde parfait, qui en toute probabilité n'existe pas, n'est pas une preuve d'échec mais l'acceptation de soi et que la seule chose importante est l'amour que l'on donne et que l'on reçoit.
Des messages cachés dans les sourires que nous apportent ce roman.
C'est avec un regard amusé que j'ai fait cette lecture. Facile à lire et bien écrit.
Quand un psy a besoin d'une bonne thérapie ça donne des situations cocasses qui vous feront oublier votre quotidien et surtout relativiser.

Lauremariemd

C'est plutôt une agréable surprise. L'histoire est parfois un peu tirée par les cheveux tellement on pense le psy fou ou idiot. Mais on s'y attache. On a envie d'aller au bout de notre lecture pour connaitre la fin. Parce que ce monsieur n'a pas une vie bien rangée comme tout le monde et chaque jour lui apporte de nombreux rebondissements. Alors pour ceux qui pensent qu'arriver à 60 ans notre vie devient plate, lisez ce livre !

clesly.





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Anne Duvivier est journaliste et thérapeute, mais ici, comme le titre l’indique, c’est un psychologue, ou mieux un psychanalyste, qui est son point de mire. Un psychanalyste en plein désarroi – cela arrive. Le fait de voir clair dans l’esprit des autres n’empêche pas, à l’occasion, de se trouver soi-même en plein désarroi. Et, de chapitre en chapitre, les choses ne vont cesser de se déglinguer, plutôt que de s’arranger.
Anne Duvivier a le don de ne pas dramatiser, de prendre tout avec une pincée d’humour. Son style est alerte, jubilatoire, sautillant parfois même. Con allegria.
Il n’en va pas de même de son psychanalyste, vite dépassé par les événements, qui ne trouve pas les mors qu’il faudrait dire, ou plutôt les trouve quand sa cliente est partie. Un psy naze, dit-il de lui-même. Un peu dans le style Woody Allen, toujours en décalage par rapport à la réalité. Sa mère le harcèle ; de plus, sa femme est tombée amoureuse d’une autre femme. Et puis, il y a sa fille, ses petits-enfants… De quoi remplir une vie à ras-bord, et même la faire déborder. Le résultat? p.100, « Il allume sa lampe de chevet. Le seul moyen d’arrêter de penser : se tirer une balle dans la tête. Thanatos. Le hic, il n’est pas suicidaire. Ne l’a jamais été. Même dans les moments les plus noirs, il est toujours retombé sur ses pattes. À quoi ça tient, cette pulsion de vie qui lui colle à la peau? Il est tombé dans le chaudron quand il était petit. »
Voilà, le ton est donné. Cela aurait pu faire un roman noir de noir, mais cela fait plutôt les Petites ironies de la vie, pour reprendre le titre d’un ouvrage de Thomas Hardy, qui n’est pas vraiment un auteur folichon. Ici, le désespoir est bien caché, comme dans ces dessins humoristiques où il faut retrouver un chasseur muché dans l’arbre au pied duquel son chien, perdu, lève désespérément la tête vers lui.
Non, je ne vais pas déflorer l’histoire, ce serait lui ôter tout son sel. Disons seulement que cela finit pas un enterrement de deuxième classe, qui n’est pas tellement triste, bien au contraire: notre psy s’y sent solidaire, et uni par des liens quasi familiaux avec tous les assistants. Ne sont-ils pas tous embarqués dans la même galère? Avec Robert, il pourrait même se bourrer la gueule. Comme du temps où il était étudiant, jusqu’à ne plus savoir qui il est… de toute manière… qui est-il ?. Entre-temps, il n’échappera pas au rituel du serre-pince, la famille version réduite en rangs d’oignons sur le parvis de l’église. Martin vient de le rappeler à l’ordre en le tirant par la manche. Qu’à cela ne tienne, il doit bien cela à sa mère, cette sacrée cachottière!

Joseph Bodson, Reflets Wallonie-Bruxelles.


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Anne Duvivier, psychothérapeute de profession, est venue tardivement à l’écriture. Et bien lui en a pris, puisqu’elle nous livre un troisième roman décalé et jouissif, un polar psychologique décapant sur la quête de soi. Au centre de l’histoire, Angelo Van Roy, un psy, la cinquantaine accomplie, tiraillé entre une femme infidèle, des patientes exigeantes, une mère neurasthénique,
une fille qui peine à s’engager et un irrépressible besoin d’aider l’autre. Mais un psy en pleine déliquescence peut-il encore vraiment démêler l’écheveau des vies qu’on lui confie?? Surtout lorsque les patientes se révèlent roublardes, voire manipulatrices?? Et qu’il finit par s’interroger : «?Quelle comédie, ce métier?! Une bouffonnerie. Lui-même n’est pas fichu d’en trouver un, de sens, à sa putain de vie. Et il est supposé savoir?!?»
Le roman se lit d’un bout à l’autre, sans relever la tête, tant l’intrigue est bien ficelée et tant les rebondissements y foisonnent sans jamais lasser. Mais aussi parce que l’autrice soulève, avec humour, maintes questions sur le métier de thérapeute qu’elle connaît fort bien. Anne Duvivier n’a pas froid aux yeux. Elle fustige sans vergogne le psy à tout va : «?Aujourd’hui, qui n’est pas bipolaire?? C’est devenu tendance. Le médecin psychiatre sort ce diagnostic de son chapeau… Par ici la monnaie. Pas de ticket modérateur.?» Et parle sans détour de la difficulté de l’écoute, citant Lacan qui congédiait parfois ses patients au bout de cinq minutes sans oublier de réclamer des honoraires plantureux.
Polar, car la quête du moi est toujours une énigme à résoudre, et réflexion sur la (dé) sacralisation du psy, le récit offre aussi quelques très beaux portraits, dont celui de la mère d’Angelo, histoire d’une femme au temps où le devoir passait avant le désir.
Anne Duvivier s’est-elle inspirée pour ce récit de son expérience de psy?? Lors d’une interview, elle a déclaré que ce n’était certainement pas un roman autobiographique. Non, Un amour de psy, ce n’est pas elle. Certes, mais on aimerait quand même s’allonger quelques heures sur son divan. Car elle possède, à coup sûr, quelques morceaux de notre humanité.

Colette Frère, le Non-Dit





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